La danse, une thérapie contre le mal-être des adolescentes


Une étude suédoise démontre que les jeunes filles ayant suivi des cours de danse pendant huit mois se sentent mieux après ce programme. Le bénéfice est maintenu pendant un an.
Anna Duberg, professeur de danse et kinésithérapeute, avait la conviction que la danse renforce les pensées positives et la confiance en soi. Elle a cherché à le mesurer auprès de jeunes filles déstabilisées par leur passage à l'adolescence. Son étude, publiée dans la revue Archives Of Pediatrics Adolescent Medicine, montre que la danse atténue le sentiment de mal-être et le stress fréquents à cet âge critique.

La recherche a été menée sur trois ans auprès de 112 jeunes filles, âgées de 13 à 18 ans. Recrutées par l'infirmière, ces adolescentes avaient pour point commun d'exprimer leur malaise existentiel par des troubles psychosomatiques récurrents. Ainsi elles ressentaient des maux de tête, de dos, d'estomac et de ventre, ou un sentiment de fatigue, d'inquiétude ou de déprime, très régulièrement.
Chorégraphies libres
La moitié du groupe a été inclus dans le programme de danse, tandis que l'autre a servi de groupe témoin. Les cours de danse contemporaine, africaine ou modern jazz, ont eu lieu deux fois par semaine pendant huit mois. Ces jeunes filles ont suivi chaque semaine le même rituel: 15 minutes d'échauffement, 40 minutes de danse, puis des étirements, des massages et de la relaxation. Chaque séance comportait un moment d'expression libre, au cours duquel les adolescentes pouvaient imaginer des chorégraphies.
“L'objectif était de donner une opportunité à ces jeunes filles d'éprouver leur corps de façon positive.” ANNA DUBERG, PROFESSEURE DE DANSE À L'ORIGINE DE L'ÉTUDE
Régulièrement, les 112 volontaires devaient répondre à un long questionnaire mesurant leur évaluation personnelle de leur état de santé. Après huit mois, le score était amélioré chez les adolescentes participant au programme de danse par rapport au groupe témoin. Un effet positif persistant un an après la fin des entraînements. Après huit mois, 91 % des danseuses qualifiaient par ailleurs “d'expérience positive” leur participation à ce programme. Le taux de participation était bon.
“L'activité physique a été vécue comme un moment de plaisir et de détente, sans la pression de l'école, et une opportunité de se faire de nouvelles amies”, écrivent les auteurs de l'étude, chercheurs à l'Université d'Örebro. Selon eux, danser est donc un moyen de prévenir, mais aussi de traiter, les coups de blues ou la dépression des adolescentes.

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