10 trucs pour faciliter la période des devoirs

Pour les parents comme pour les enfants, la période réservée aux devoirs et aux leçons n’est pas toujours de tout repos. Souvent redoutée, elle devrait pourtant être un moment privilégié pour le parent comme pour l’enfant, afin d’assurer un bon suivi de l’évolution pour l’un et une bonne intégration des apprentissages pour l’autre.

Voici une liste de 10 trucs pour passer au travers de cette importante période, mise sur pied en collaboration avec Valérie Cliche, conseillère en adaptation scolaire au Collège Édouard-Montpetit et administratrice de l'Association des orthopédagogues du Québec (ADOQ).
1. Établir une routine
La routine est le mot-clé pour une période des devoirs réussie, peu importe l'heure. « Il n'y a pas de bon moment pour les devoirs. Il y a un bon moment pour l'enfant », explique Valérie Cliche. Selon elle, le moment idéal est dès le retour de l'école, alors que la matière vue durant la journée est encore fraîche dans la mémoire de l'enfant. On offre une collation à l'enfant et on s'installe. Si toutefois, comme c'est le cas pour bien des familles, le seul moment disponible pour les devoirs est en soirée après le souper, la routine sera encore plus importante. L'éclairage, l'ambiance et l'emplacement choisi joueront pour beaucoup dans la coopération de l'enfant et le prédisposeront à travailler. « S'il y a une routine, l'anxiété sera moins présente », ajoute-t-elle.

2. Choisir l'ordre des choses
Après une journée d'école, l'enfant est fatigué. S'il a moindrement un peu de difficulté dans son apprentissage, il risque d'appréhender les devoirs et les leçons. La conseillère en adaptation scolaire propose donc de commencer par ce que l'enfant aime le moins ou par ce qui cause le plus de problèmes et de terminer par ce qui est plus facile pour lui. Même si l'enfant, par lui-même, aurait tendance à privilégier ce qu'il préfère d'abord. « Ça finit sur une bonne note s'il a réussi à faire quelque chose et le terminer », explique-t-elle.

3. Prendre une pause
Les enfants, petits ou grands, ont besoin d'entrecouper leurs périodes de devoirs par un temps de pause. Ceci leur permet de s'aérer les esprits et de garder un bon niveau de concentration. Après une vingtaine de minutes d'attention soutenue, le cerveau a besoin d'un répit. En planifiant cette petite pause, cela permet d'éviter la confrontation avec l'enfant qui commence à perdre le fil et s'agite sur sa chaise.

4. Stimuler la capacité de concentration
Afin de permettre une période de devoirs et de leçons moins mouvementée, madame Cliche conseille de proposer aux enfants et aux adolescents des activités qui stimuleront leur capacité de concentration et de réflexion. Pour les plus vieux de niveau secondaire, elle conseille notamment le jeu HAPPYneuron, un programme d'entraînement cérébral personnalisé. Les enfants plus jeunes, eux, peuvent développer ces capacités en jouant aux devinettes, aux mots cachés ou croisés, aux jeux d'observation, en faisant des casse-têtes, des jeux de stratégies, et plusieurs autres.

5. User de créativité
La conseillère en adaptation scolaire suggère l'utilisation de la créativité dans le soutien offert à l'enfant. Plus on connaît l'enfant, plus on peut d'adapter et opter pour des façons de faire qui sauront le stimuler. De petites choses simples peuvent rendre la période des devoirs plus intéressante et stimulante. Par exemple, quand c'est possible, on peut varier les techniques d'étude. Si l'enfant a des mots de vocabulaire à étudier, on peut simuler un jeu-questionnaire, lui faire écrire les mots sur un tableau plutôt que dans un cahier, ou l'aider à rédiger une histoire en intégrant les mots à apprendre. Il aime les jeux d'ordinateurs? On lui fait pratiquer les mathématiques en jouant à un jeu sur le site d'Allô Prof. C'est un gourmand? On pratique les calculs en utilisant des friandises qu'il pourrait éventuellement manger après avoir bien révisé. Les possibilités sont infinies. Un petit changement peut donner un regain de vie à l'enfant et faciliter les choses pour le parent.

6. Utiliser des incitatifs concrets
Valérie Cliche suggère de prendre des mesures concrètes afin que l'enfant voie l'impact de sa bonne ou moins bonne coopération durant la période des devoirs. On peut donc lui expliquer que la période des leçons durera par exemple 30 minutes et qu'ensuite, il sera libre pour une activité de son choix. Il veut écouter la télé? Il devra bien se concentrer, car de précieuses minutes seront retranchées chaque fois qu'il ne saura se concentrer sur la tâche qu'il doit accomplir. Si les devoirs et les leçons se prolongent, il manquera de temps pour ce qu'il souhaite faire par la suite. Il verra les conséquences de son manque de concentration. L'enfant plus vieux, lui, finit par comprendre de lui-même l'impact de ses efforts. « L'enfant sait que s'il étudie, il aura de meilleures notes. Sinon, il risque de couler l'examen », conclut-elle.

7. Faire appel à plusieurs sens en même temps
Le fait de stimuler plusieurs sens en même temps durant l'apprentissage permettrait d'améliorer la rétention de l'information. Madame Cliche explique que ce qu'elle appelle l'étude en 3D donne de très bons résultats. En faisant appel aux capacités visuelles, auditives et motrices, l'enfant intégrerait plus facilement de la nouvelle matière. Retenir les mots en écrivant et en chantant une comptine qui les contient, écrire les verbes à la craie sur le trottoir et les dire à voix haute ou apprendre les additions en jouant aux billes ne sont que quelques exemples d'apprentissage 3D. « Quand il y a plus de sens qui travaillent, il est plus facile de se souvenir », explique-t-elle.

8. Garder la motivation
Afin de garder l'enfant motivé, il importe que le parent conserve une attitude positive. « Si le parent montre qu'il n'a pas envie de faire les devoirs avec lui, l'enfant n'aura pas envie non plus », explique Valérie Cliche. Évidemment, il n'est pas toujours facile pour le parent de savoir comment s'y prendre pour accompagner son enfant dans ses travaux scolaires. Un parent désemparé devant un problème mathématique ou une règle de grammaire ne doit pas baisser les bras. C'est à ce moment que peut entrer en scène l'autre parent ou quelqu'un de l'entourage. « Il faut savoir utiliser les forces de chaque parent pour bien aider l'enfant », affirme-t-elle. Ce n'est pas possible? Allô Prof peut venir à notre rescousse par téléphone ou sur le site Internet de l'organisme.

9. Responsabiliser l'enfant
L'enfant plus jeune a besoin de beaucoup d'accompagnement durant la période des devoirs et des leçons. À cet âge, le professeur annonce bien souvent les choses à mettre dans le sac afin de pouvoir bien travailler à la maison. S'il oublie malgré tout quelque chose, on peut lui demander de régler le problème en appelant par exemple un ami afin de savoir ce qui doit être fait. En vieillissant toutefois, l'enfant doit savoir s'organiser. On peut donc lui apprendre à vérifier les échéanciers régulièrement afin de limiter les oublis. « L'enfant peut se faire une to do list et cocher quand c'est fait. Ça augmentera son sens de l'organisation et lui fera prendre conscience de l'organisation nécessaire pour réussir », explique la conseillère en adaptation scolaire.

10. Se contenir au temps prévu
La charge de travail à accomplir chaque semaine est calculée par l'enseignant afin de respecter les capacités des enfants selon leur âge. Ainsi, mieux vaut ne pas s'acharner au-delà du temps prévu : l'enfant risque de se décourager et de perdre tout intérêt. Avec des enfants de niveau primaire, des périodes de vingt à trente minutes à la fois sont généralement recommandées, suivies d'une pause de cinq minutes avant de reprendre si le travail n'est pas terminé.

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